Danse Macabre, à "petits pas" (3/3)

Le scénariste Olivier Keraval parle de son travail avec le dessinateur Luc Monnerais

J'ai commencé à livrer les premiers éléments du scénario à Luc, sous la forme d’un synopsis détaillé. Il a pris conscience que Lazare allait vivre une enquête très agitée. Lazare a tombé la veste pour enfiler un blouson. Une troisième version est née.

Il a perdu sa paire de lunettes et ses cheveux se sont étoffés. Pour le coup il est plus jeune.

Il est intéressant de voir dans ces six croquis, le travail de recherche de Luc. Il travaille son personnage en lui faisant exprimer tour à tour l'énervement, la colère, la candeur et même la séduction.

Lazare est tout simplement en train de devenir Lazare. Nous assistons à une naissance. A noter qu'il conservera jusqu'au bout ses bacchantes et sa triste manie de fumer des cigarettes en toutes circonstances.

Nous étions proches du but. Notre casting pour l'attribution du rôle principal prenait fin. En ayant à l'esprit que ce travail est à faire pour chaque personnage qui apparaît de façon récurrente dans la BD on imagine aisément la densité que représente la réalisation d'un ouvrage de ce type. Et il n'est question que des personnages.

Dans cette illustration, notre héros a revêtu son costume (armure). Il apparait pour la première fois avec son visage définitif.

Quand j'ai découvert cette nouvelle version je me suis immédiatement dit qu'il fallait lui trouver un destrier à la hauteur. Un compagnon fidèle qui allait l'accompagner dans son angoissant périple rennais.

Je n'ai pas cherché longtemps et la Volvo 1800S, sportive, élégante s'est imposée à moi comme une évidence. J'ignorais au moment de mon choix qu'il s'agissait de la mythique voiture du "Saint".

Nous en acceptons volontiers l’héritage...